samedi 7 février 2015

"La croissance économique se mesure universellement par une progression annuelle du produit intérieur brut (PIB) d'un pays donné. Thermomètre récurrent de la fièvre productiviste et consumériste, cette mesure, calculée en pourcentage, exclut des paramètre de son calcul tout ce qui pourrait en contredire la fonction.-

 la décroissance soutenable, avec la sortie de la société de marché qu'elle implique, est la réponse logique pour permettre à l'humanité d'échapper aux conséquences désastreuses de la barbarie consumériste, pour que l'humanité s'accomplisse comme l'humanité, si tel est son désir en prenant conscience d'elle-même.

"L'idéologie dominante a tout intérêt à utiliser, à son profit, les abcès de fixations et de contrôle de l'imaginaire collectif que sont la télévision, les drogues, la pornographie industrielle, tout comme les vacances et les loisirs consuméristes en général. Pour elle, rien ne serait plus dangereux que leur disparition.

Or, c'est justement cette disparition que supposerait une civilisation de décroissance soutenable et conviviale pour permettre de remettre à niveau les paramètres de la planète au bord de l'apoplexie, à condition également de réduire la population en limitant les naissances rapidement dans tous les pays du monde. Les deux actions sont indissociables pour être efficaces.

"Le discours publicitaire, qui envahit tout , banalise la vision économique du monde et la pousse à l'absurde en la déréalisant. En prétendant donner un  sens à la vie, il en manifeste le non-sens. Les mots ne servent plus qu'à faire vendre. Quand ils visent à faire rêver dans l'univers des médias, ce n'est pas pour nous plonger dans l'euphorie poétique mais bien plutôt dans le délire consumériste; les objets de consommation de masse ne sont plus l'instrument et l'objectif d'un art de vivre, mais le combustible d'une pulsion obsessionnelle dont nous devenons toxico-dépendants.

Je pense toutefois que la crise que nous subissons depuis quelques années va faire prendre conscience aux consommateurs acccrocs à cause de la baisse de leur pouvoir d'achats. Nous allons , à l'avenir, vers une consommation plus raisonnée , bien que la rupture des chaînes de la fièvre acheteuse sera d'autant plus difficile qu'il est de l'intérêt des trafiquants (en l'espèce la nébuleuse des firmes transnationales) de nous maintenir dans l'esclavage, et que les drogués préfèrent soutenir leur dealers que consulter leurs médecins.