samedi 22 juin 2013

La surpopulation et la prochaine guerre des générations


Quelques extraits du Choc des populations (Fayard)

En 2040 un tiers de la population mondiale aura plus de 65 ans.
Le vieillissement démographique était déjà la source de conflits bien connus entre les jeunes et les seniors (financement des retraites). La crise a accru l'intensité de ces conflits avec l'accumulation de dette publique, défavorable aux jeunes ; le report du coût de la crise sur les salariés jeunes ; la difficulté de financement de la santé et des retraites, surtout défavorable aux plus âgés ; le freinage de l'accès au crédit, défavorable aux jeunes ; les politiques monétaires ultra-expansionnistes et bulles sur les prix des actifs, favorables aux seniors. Les « vieux » mènent donc contre les jeunes par 4 à 1.

La population mondiale continuera à augmenter par inertie pour atteindre « seulement » 9 milliards au milieu du siècle. (…) dès les années 2020, les conséquences du monde plein pourraient se faire sentir avec une plus ou moins grande acuité, surtout si la croissance économique baisse encore dans les pays développés et si la crise touche les pays émergents. Si la crise alimentaire n'est guère probable à l'échelle de la planète, elle risque d'être dramatique dans les pays les pauvres.

La population mondiale augmente encore sensiblement. Selon les projections 2009 des Nations unies, elle se stabiliserait autour de 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050.Le vieillissement constitue aujourd'hui un phénomène mondial, qui touche également les pays en développement et émergents.
L'accélération des flux migratoires, sensible depuis les années 1990, est appelée à s'amplifier dans les prochaines années. Aujourd'hui, le nombre de migrants est estimé à 200 millions ; il devrait être compris entre 1 et 2 milliards d'ici trente ans.

Avec un réchauffement climatique notable, seuls quelques pays verraient leurs récoltes augmenter, essentiellement aux latitudes élevées. En revanche, de nombreuses régions (…) seraient victimes de sécheresses ou d'inondations remettant en cause leur capacité à produire ou acheter vivres en quantité suffisante.

Aujourd'hui, dans l'incapacité de nourrir leurs populations croissantes avec leur seule production domestique, un certain nombre de pays se lancent dans une course à l'achat de terres cultivables à l'étranger. (…) Selon les estimations de l'International Land Coalition, plus de 30 millions d'hectares ont té négociés au premier semestre 2009, soit un peu plus que la surface exploitée en France. Les riches se nourrissent donc sur les terres des pauvres.

Quelques chiffres sur le problème de l'eau :
- 82% de la population d'Afrique a des difficultés d'approvisionnement d'eau.
- 80% des maladies des pays en développement sont liées à l'eau : elles font chaque annéee près de 1,7 million de morts.