mercredi 20 mai 2015

Poème pour Baboo

il mène souvent sa vie à sa guise
ne faisant que ce qui lui plaît
Il fait souvent bien des bêtises
qui ne valent pas un couplet

Et cependant, si ce vaurien
ne commet que des incartades
à la maison, on l'aime  bien
dans mon lit, la canaille s'attarde !!!

samedi 16 mai 2015

MA VIE EST UN ECHEC



Jouer avec la vie,
Avoir des envies.

Ne jamais avoir peur,
Ne jamais faire d’erreur.

Je ne peux pas continuer,
À faire ce que je fais.

Ma vie est un échec,
Tout comme moi d’ailleurs.

Je suis née sans le vouloir,
Maintenant, je ne veux plus y croire.

Je ne veux plus jouer,
Échec et mat

vendredi 20 février 2015

AIR VIF


J'ai regardé devant moi
Dans la foule je t'ai vue
Parmi les blés je t'ai vue
Sous un arbre je t'ai vue
Au bout de tous mes voyages
Au fond de tous mes tourments
Au tournant de tous les rires
Sortant de l'eau et du feu
L'été l'hiver je t'ai vue
Dans ma maison je t'ai vue
Entre mes bras je t'ai vue
Dans mes rêves je t'ai vue
Je ne te quitterai plus.
Paul Eluard

samedi 7 février 2015

Ce matin-là, au moment de me lever
J’avais vu, que mon ordi était resté allumé
Il y avait même un beau message dessus
J’étais heureux, de ce que j’y avais lu

Bonjour me disait-on, il fait quel temps chez toi
Je te souhaite, une journée pleine de joies
Et fais si tu veux, que chacune de tes heures
Soit remplie de beaux p’tits bonheurs

Il est rare qu’une journée commence ainsi
J’avais été sans doute le plus surpris
D’autant d’ailleurs, que ce matin-là
Je n’avais pas la bonne humeur en moi

Y’a des jours comme ça, ou l’on ne vit pas
Y’a des jours aussi, ou rien ne va
Des jours ensoleillés, ou l’on a froid
Ou les p’tits bonheurs nous glissent entre les doigts

Mais ce lundi-là, j’avais retrouvé mon sourire
Et je prendrais le temps de me faire plaisir
Ce souhait, en était vraiment un d’amitié
Une preuve certaine que j’étais aimé

LA LIBERTE DE S'EXPRIMER TOUT SIMPLEMENT .............

30 septembre 2012, 12:07
La liberté de s'exprimer... tout simplement.




La liberté d’expression est la possibilité d’exprimer sa pensée, ses opinions, quelles qu’elles soient, en toute liberté.

Notre démocratie est garante de cette liberté, et la nier, revient à nier la démocratie. 

 Beaucoup de pays de par le monde répriment violemment toute possibilité de parole. Elle est pour moi une liberté inaliénable, quelle que soit sa forme d’expression.

Je ne suis pas toujours d'accord avec ce que l'on écrit sur mon mur mais tout le monde a le droit de s'exprimer et je respecte les idées de chacun même si je ne les partage pas entièrement


Bafouer ainsi la liberté d’expression est une attitude indigne d’une personne , une attitude qui doit être dénoncée haut et fort.

Une des limites que l’on puisse accepter à la liberté d’expression est l’insulte à la fonction ou la diffamation.

Le principe de la grenouille dans la marmite d'eau

Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.
Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.
Cette expérience (que je ne recommande pas) est riche d’enseignements. Elle montre que lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.
C’est exactement ce qui se produit dans la société où nous vivons. D’année en année, on observe une constante dégradation des valeurs, laquelle s’effectue cependant assez lentement pour que personne - ou presque - ne s’en offusque. Pourtant, comme la grenouille que l’on plonge brusquement dans de l’eau à 50°, il suffirait de prendre le Français moyen du début des années 80 et, par exemple, de lui faire regarder la TV d’aujourd’hui ou lire les journaux actuels pour observer de sa part une réaction certaine de stupéfaction et d’incrédulité. Il peinerait à croire que l’on puisse un jour écrire des articles aussi médiocres dans le fond et irrespectueux dans la forme que ceux que nous trouvons normal de lire aujourd’hui, ou que puissent passer à l’écran le genre d’émissions débiles qu’on nous propose quotidiennement. L’augmentation de la vulgarité et de la grossièreté, l’évanouissement des repères et de la moralité, la relativisation de l’éthique, se sont effectués de telle façon - au ralenti - que bien peu l’ont remarqué ou dénoncé.
De même, si nous pouvions être subitement plongés en l’an 2022 et y observer ce que le monde sera devenu d’ici là, s’il continue de dévaler la pente sur laquelle il se trouve, nous en serions sans doute encore plus interloqués, tant il semble que le phénomène s’accélère (accélération rendue possible par la vitesse à laquelle nous sommes bombardés d’informations nouvelles et en oublions le reste). Notons d’ailleurs que les films futuristes s’accordent pour ainsi dire tous à nous présenter un futur certes " hyper-technologique " mais surtout des plus lugubres.
Chaque fois qu’un changement est trop faible, trop lent, il faut soit une conscience très aiguisée soit une bonne mémoire pour s’en rendre compte. Il semble que l’une et l’autre soient aujourd’hui chose rare.
Sans conscience, nous devenons moins qu’humain.
Sans mémoire, nous pourrions passer chaque jour de la clarté à la nuit (et inversement) sans nous en rendre compte, car les changements d’intensité lumineuse sont trop lents pour être perçus par la pupille humaine. C’est la mémoire qui nous fait prendre conscience a posteriori de l’alternance du jour et de la nuit.
Gavée par trop d’informations inutiles, la mémoire s’émousse.
Abrutie par un excès de stimulations sensorielles, la conscience s’endort.
Et notre civilisation s’enfonce ainsi dans l’obscurité spirituelle, avec le délitement social, la dégradation environnementale, la dérive faustienne de la génétique et des biotechnologies, et l’abrutissement de masse - entre autres symptomes - par lesquels elle se traduit.
Le principe de la grenouille dans la marmite d’eau est un piège dont on ne se méfie jamais trop si l’on a pour idéal la recherche de la qualité, de l’amélioration, du perfectionnement, si l’on refuse la médiocrité, le statu quo, le laisser-faire.
Incidemment, ce principe fonctionne aussi au positif et même en cela il peut nous jouer des tours. Les efforts que l’on fait quotidiennement provoquent eux aussi des changements - positifs, cette fois - mais parfois trop faibles pour être immédiatement perçus ; ces améliorations sont pourtant bien là, et à ne pas les observer, certains se laissent décourager à tort.
Comment, alors, ne pas succomber au piège du principe de la grenouille dans la marmite d’eau, individuellement ou collectivement ?
En ne cessant d’accroître sa conscience, d’une part, et en conservant un souvenir intact de l’idéal et des buts que l’on s’est fixés.
L’entraînement et le développement de la conscience sont l’un des points communs de toutes les pratiques spirituelles : conscience de soi, conscience du corps, conscience du langage, conscience de ses pensées, conscience de ses émotions, conscience d’autrui, etc. Au-delà de tout dogme, de toute doctrine, de toute idéologie, l’élargissement et l’accroissement de la conscience devraient donc être considérés - bien plus que le développement des seules facultés intellectuelles - comme un comportement fondateur de notre statut d’humain et comme un moteur indispensable à notre évolution

HYMNE DU MATIN DE LAMARTINE

27 octobre 2012, 15:59
Pourquoi bondissez-vous sur la plage écumante,Vagues dont aucun vent n’a creusé les sillons ? Pourquoi secouez-vous votre écume fumante En légers tourbillons ?

Pourquoi balancez-vous vos fronts que l’aube essuie, Forêts, qui tressaillez avant l’heure du bruit ? Pourquoi de vos rameaux répandez-vous en pluie Ces pleurs silencieux dont vous baigna la nuit ? 

Pourquoi relevez-vous, ô fleurs, vos pleins calices, Comme un front incliné que relève l’amour ? Pourquoi dans l’ombre humide exhaler ces prémices Des parfums qu’aspire le jour ? 

Ah ! renfermez-les encore, Gardez-les, fleurs que j’adore, Pour l’haleine de l’aurore, Pour l’ornement du saint lieu ! Le ciel de pleurs vous inonde, L’œil du matin vous féconde, Vous êtes l’encens du mondeQu’il fait remonter à Dieu. 

Vous qui des ouragans laissiez flotter l’empire,
 Et dont l’ombre des nuits endormait le courroux, 
Sur l’onde qui gémit, sous l’herbe qui soupire,
 Aquilons, autans, zéphire, Pourquoi vous éveillez-vous ?








Et vous qui reposez sous la feuillée obscure,
 Qui vous a réveillés dans vos nids de verdure ?
 Oiseaux des ondes ou des bois, Hôtes des sillons ou des toits,
Pourquoi confondez-vous vos voix
 Dans ce vague et confus murmure
 Qui meurt et renaît à la fois Comme un soupir de la nature ? 

Voix qui nagez dans le bleu firmament, 
Voix qui roulez sur le flot écumant, 
Voix qui volez sur les ailes du vent,
 Chantres des airs que l’instinct seul év
 Plaintes, accords, tendre roucoulement,
 Qui chantez-vous pendant que tout sommeille ?
 La nuit a-t-elle une oreille Digne de ce chœur charmant ? 

Attendez que l’ombre meure, 

Oiseaux, ne chantez qu’à l’heure 
Où l’aube naissante effleure Les neiges du mont lointain.
 Dans l’hymne de la nature, Seigneur, chaque créature 
Forme à son heure en mesure
 Un son du concert divin ; Oiseaux, voix céleste et pure,
 Soyez le premier murmure Que Dieu reçoit du matin.

Et moi sur qui la nuit verse un divin dictame, 
Qui sous le poids des jours courbe un front abattu,
 Quel instinct de bonheur me réveille ?
Ô mon âme, Pourquoi me réjouis-tu ? 

C’est que le ciel s’entr’ouvre ainsi qu’une paupière,
 Quand des vapeurs des nuits les regards sont couverts
Dans les sentiers de pourpre aux pas du jour ouverts, 
Les monts, les flots, les déserts,Ont pressenti la lumière,
 Et son axe de flamme, aux bords de sa carrière,
 Tourne, et creuse déjà son éclatante ornière,
 Sur l’horizon roulant des mers. 

Chaque être s’écrie :C’est lui, c’est le jour ! 
C’est lui, c’est la vie !
 C’est lui, c’est l’amour !
 Dans l’ombre assouplie
 Le ciel se replie Comme un pavillon ; 
Roulant son image,
 Le léger nuageMonte, flotte et nage Dans son tourbillon ;
La nue orageuse
 Se fend et lui creuse
 Sa pourpre écumeuse
 En brillant sillon ;
 Il avance, il foule
 Ce chaos qui roule 
Ses flots égarés ;
 L’espace étincelle,La flamme ruisselle 
Sous ses pieds sacrés ; La terre encor sombre Lui tourne dans l’ombre
 Ses flancs altérés ; L’ombre est adoucie, Les flots éclairés,
Des monts colorés La cime est jaunie ;
Des rayons dorés Tout reçoit la pluie ; Tout vit, tout s’écrie :C’est lui, c’est le jour !
 C’est lui, c’est la vie !
C’est lui, c’est l’amour ! 

Ô Dieu, vois dans les airs ! l’aigle éperdu s’élance
 Dans l’abîme éclatant des cieux ;
 Sous les vagues de feux que bat son aile immense, Il lutte avec les vents, il plane, il se balance ;
 L’écume du soleil l’enveloppe à nos yeux ;
Est-il allé porter jusques en ta présence
 Des airs dont il est roi le sublime silence 
Ou l’hommage mystérieux ? 

Ô Dieu, vois sur les mers ! le regard de l’aurore
 Enfle le sein dormant de l’Océan sonore,
 Qui, comme un cœur d’amour ou de joie oppressé
, Presse le mouvement de son flot cadencé, Et dans ses lames garde encore
Le sombre azur du ciel que la nuit a laissé ; 
Comme un léger sillon qui se creuse et frissonne
 Dans un champ où la brise a balancé l’épi,
 Un flot naît d’une ride ; il murmure, il sillonne L’azur muet encor de l’abîme assoupi ; 
Il roule sur lui-même, il s’allonge, il s’abîme ; 
Le regard le perd un moment :Où va-t-il? Il revient, revomi par l’abîme, 
Il dresse en mugissant sa bouillonnante cime,
Le jour semble rouler sur son dos écumant, Il entraîne en passant les vagues qu’il écrase, 
S’enfle de leurs débris et bondit sur sa base ;
 Puis enfin chancelant comme une vaste tour,
Ou comme un char fumant brisé dans la carrière,
 Il croule, et sa poussière En flocons de lumière
 Roule et disperse au loin tous ces fragments du jour. 

La barque du pêcheur tend son aile sonore
 Où le vent du matin vient déjà palpiter,
 Et bondit sur les flots que l’ancre va quitter ; 
Pareille au coursier qui dévore Le frein qui semble l’irriter ! 

Le navire, enfant des étoiles, Luit comme une colline aux bords de l’horizon, Et réfléchit déjà dans ses plus hautes voiles La blancheur de l’aurore et son premier rayon. Léviathan bondit sur ses traces profondes, Et des flots par ses jeux saluant le réveil, De ses naseaux fumants il lance au ciel les ondes Pour les voir retomber en rayons du soleil. 

L’eau berce, le mât secoue La tente des matelots ; L’air siffle, le ciel se joue Dans la crinière des flots ; Partout l’écume brillante D’une frange étincelante Ceint le bord des flots amers ; Tout est bruit, lumière et joie :C’est l’astre que Dieu renvoie, C’est l’aurore sur les mers. 

Ô Dieu, vois sur la terre ! un pâle crépuscule Teint son voile flottant par la brise essuyé,
 Sur les pas de la nuit l’aube pose son pié,L’ombre des monts lointains se déroule et recule
 Comme un vêtement replié. 
Ses lambeaux déchirés par l’aile de l’aurore Flottent livrés aux vents dans l’orient vermeil, La pourpre les enflamme et l’iris les colore  Ils pendent en désordre aux tentes du soleil,
 Comme des pavillons quand une flotte arbore
 Les couleurs de son roi dans les jours d’appareil. 

Sous des nuages de fumée,
 Le rayon va pâlir sur les tours des cités, Et sous l’ombre des bois les hameaux abrités, Ces toits par l’innocence et la paix habités, Sur la colline embaumée, De jour et d’ombre semée, Font rejaillir au loin leurs flottantes clartés. 

Le laboureur répond au taureau qui l’appelle,
 L’aurore les ramène au sillon commencé,
 Il conduit en chantant le couple qu’il attelle,Le vallon retentit sous le soc renversé ;
 Au gémissement de la roue Il mesure ses pas et son chant cadencé,
 Sur sa trace en glanant le passereau se joue,
 Et le chêne à sa voix secoue Le baume des sillons que la nuit a versé. 

L’oiseau chante,
l’agneau bêle,L’enfant gazouille au berceau
, La voix de l’homme se mêle Au bruit des vents et de l’eau
,L’air frémit, l’épi frissonne,
 L’insecte au soleil bourdonne,
 L’airain pieux qui résonne
 Rappelle au Dieu qui le donne
 Ce premier soupir du jour ; 
Tout vit, tout luit, tout remue, 
C’est l’aurore dans la nue, C’est la terre qui salue
 L’astre de vie et d’amour ! 

Mais tandis, ô mon Dieu, qu’aux yeux de ton aurore
 Un nouvel univers chaque jour semble éclore,
 Et qu’un soleil flottant dans l’abîme lointain
 Fait remonter vers toi les parfums du matin,
 D’autres soleils cachés par la nuit des distances,
 Qu’à chaque instant là-haut tu produis et tu lances,
Vont porter dans l’espace à leurs planètes d’or
 Des matins plus brillants et plus sereins encor. Oui,