Entre Hobbes et Rousseau, notre COEUR balance ....
Si l'homme n'est qu'un loup pour l'homme, il devrait être doué de BIENVEILLANCE.
La conception selon laquelle l'homme est foncièrement mauvais n'est pas une doctrine chrétienne promue par le péché originel, mais une création récente. Hobbes en est l'un des théoriciens avec le "Leviathan". La gentillesse chrétienne, explique-t-il est une absurdité. Les hommes ne sont nullement faits à l'image de Dieu mais sont des animaux égoïstes qui ne cherchent que leur bien-être. Dans la richesse des nations" (1776), Adam Smith explique que l'économie repose sur un égoïsme nécessaire et juste : " Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous escomptons tirer notre diner, mais de l'attention qu'ils accordent à leur amour d'eux-mêmes".
En relisant tous ces textes, nous sommes frappés par cette vision qui impose l'homme comme un être mauvais, égoïste, et la société comme une jungle. Or nous sommes arrivés aujourd'hui à l'extrême de cette conception. Nos sociétés se fissurent de refuser de penser à un acte gratuit, la possibilité que l'amour ait est un sens qui dépasse la sphère de l'intime. Et pourtant, nous savons bien qu'aucun enseignant, médecin ou boulanger ne peut exercer véritablement son métier sans aimer les hommes, son travail et ce que son travail transforme? les choses qui l'entourent comme ses outils et, au fond, sans aimer le monde entier. A cette mécompréhension, une autre est liée qui la renforce : l'idée que l'amour, on l'éprouve ou non - et qu'à cela on ne peut rien. Or, toutes les recherches faites aujourd'hui, par exemple au Max planck Institute, le montrent l'amour, - aussi bien comme gentillesse, compassion, bonté ou sollicitude - s'apprend.
C'EST BIEN LA LE SENS PROFOND DES PRATIQUES DE BIENVEILLANCE AIMANTE .....(tiré d'un article de Fabrice Midal) écrivain-philosophe
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