que je m'ennuie entre ces murs tout nus
et pleins de couleurs pâles
une mouche sur le papier à pas menus
parcourt mes lignes inégales
Que deviendrais-je ô dieu qui connait ma douleur
toi qui me l'a donnée
prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
le bruit de ma chaise enchaînée
Et tous ces pauvres coeurs battant dans la prison
l'amour qjui m'accompagne
Prends en pitié surtout ma débile raison
et ce désespoir qui la gagne
(G. Apollinaire - alcools)