samedi 16 septembre 2017

AUTOMNE  

Automne malade et adoré
Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé 
Dans les vergers

Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n'ont jamais aimé

Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu'on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
                                     les feuilles
                                     qu'on foule
                                      un train qui roule
                                      la vie
                                      s'écoule
(Apollinaire - Alcools)

samedi 27 mai 2017

mon frère

bien plus qu'un monde à l'un et pour l'autre chavire
bien plus qu'une mer qui supplie quand la source est tarie
c'est tout notre amour qui s'éloigne des rives et se perd

Mon frère

tout s'oublie
chacun avec sa peine que le temps nous reprenne
les souvenirs d'un frère
chacun avec sa peine

que le temps nous apprenne
a nous aimer
en frère

bien sûr que la terre est brûlée quand la pluie l'oublie
Bien sûr que tout est cri puisqu'on n'se l'ai jamais dit
bien sûr l'amour, puisqu'il ne peut plus grandir, s'enterre

mon frère,

bien plus qu'un dernier regard peut décider d'une vie
bien plus que cette fin d'espoir que le courant charrie
c'est un amour qui ne trouvera pas de rivière

mon frère,

tout s'oublie
chacun avec sa peine
que le temps nous reprenne
les souvenirs d'un frère


mercredi 1 mars 2017

lundi 28 novembre 2016

la mort d'un enfant

la mort d'un enfant est un vrai cataclysme
qui dévaste avec la force d'un séisme
c'est l'ouragan emportant dans son sillage
la vie, les souvenirs, détruits au passage

C'est un raz de marée déferlant dans le coeur
noyant en quelques secondes tant de bonheur
c'est un cauchemar qu'on subit tout éveillée
en se disant qu'on va bientôt se réveiller

cette douleur dans le ventre d'arrachement
ce vide qui submerge en quelques instants
comment le décrire, comment le raconter ?
je le ressens encore après tant d'années

la mort d'un enfant est une injustice
une condamnation sans appel, d'office
l'être avant ce drame n'est plus
malgré tout, on avance, la vie continue


vendredi 18 novembre 2016

dimanche 23 octobre 2016

Je t'envoyais des fleurs séchées, de la lavande et des pensées,
Il n'y a pas d'amour heureux, disait Aragon amoureux,
J'écrivais tout et sans pudeur, je me déshabillais le cœur,
Je t'écris une dernière fois, c'est ma dernière chanson pour toi ...

Je ne t'écrirai plus, je n'en ai plus besoin,
Je ne t'écrirai plus, maintenant tout va bien,
Je ne t'écrirai plus, le calme est revenu, la tempête a cessé,
j'ai fini de t'aimer

Je ne t'écrirai plus, je n'en ai plus besoin,
Je ne t'écrirai plus, maintenant tout va bien,
Je ne t'écrirai plus, le calme est revenu, la tempête a cessé,
j'ai fini de t'aimer



Je te recopiais des poèmes, piqués à ce vieux fou d'Hugo
Lui qui savait dire je t'aime, sans jamais avoir l'air idiot.
Je me servais d'Apollinaire, et de Rimbaud, et de Verlaine,
Ce rêve étrange et pénétrant, moi aussi, je l'ai fait souvent.

Je ne t'écrirai plus, je n'en ai plus besoin,
Je ne t'écrirai plus, maintenant tout va bien,
Je ne t'écrirai plus, le calme est revenu, la tempête a cessé,
j'ai fini de t'aimer

Je ne t'écrirai plus, je n'en ai plus besoin,
Je ne t'écrirai plus, maintenant tout va bien,
Je ne t'écrirai plus, le calme est revenu, la tempête a cessé,
j'ai fini de t'aimer ...

Je ne t'écrirai plus

Je ne t'écrirai plus